L' autre.

Evidemment 
la nuit
il y a l’autre
il y a les autres
mais je n’en aperçois
que des ombres
avec quelquefois
un cœur rouge
gravé par la douleur
qui palpite à 
toute allure
comme une absurde
tache de sang
Mais je ne peux
m’arrêter à l’autre
aux autres
j’ai peur que
cela soit ma fin.
Alors je préfère
traquer le
sourire qui
traîne toute
une vie
au coin des
lèvres
- c’est lui
la véritable
énigme, le
sphinx unique,
ce sourire-là,
toute la vie,
au coin des lèvres
qui n’ont
jamais appris
à sourire.

*
 Toi, sereine,
abandonnée,
lisse à l’extrême
dans ton silence,
tu es l’autre
de l’autre côté
de ma veille,
voudras-tu
essayer de
me rejoindre
sur le versant
rasant, net
de mon tellurisme
voudras-tu
abandonner
la saveur
brute de l’
immanence
qui guide tes pas
Un jour,
je dévorerais
ton image
et ton souffle,
pour bousculer
mon alvéole
et retourner
aux champs du
soc et du couteau,
pour redresser le
sillon noyau de
mon rêve d’amour.
Je ne pourrais
en aucune autre façon
continuer à croire.

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