Tumulte.

Je suis tumulte,
je suis désordre,
je suis le flot
qui marche,
ce que je détruis
je le construis 
de nouveau,
plus loin, avec
d’autres matériaux,
qui sont des hommes,
qui sont de la chair
et de l’amour,
oui, toujours de
l’amour.
Je suis abandon,
je suis désordre
et désert.
Je mange et
je dévore ma soif
et je dévore aussi
le temps,
et ceux qui vivent
à ma frontière
sont des hommes.
Je suis un homme,
je dévore 
les déserts et 
les églises ,
en hurlant.
Je suis la fin
et le début,
je trouve les hommes
là où ils vivent
et grandissent.
Je suis un homme.

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