Soir.

Et voilà : j’apprends la poésie
comme des millions de gens attendent
le retour du messie,
je l’apprends en regardant au-dehors
les façades mouillées,
les lumières jaunes des lampadaires 
qui se reflètent dans la rue,
les chats du quartier qui
écornent les flaques, 
en les frôlant de leur ombre
travestie. La poésie, demain je travaille,
je n’aurais pas le temps d’apprendre.
Sûrement du brouillard 
demain matin. 
Les infos dans la voiture, 
en partant.
La Lune s' est noyée pour toujours 
sous les élégants foulards pluvieux 
de Novembre .
Et elle, à cette heure, que fait-elle ?
Je l’aime, je sais pourquoi,
mais je ne sais pas pourquoi,
je l’aime pour ce que 
je ne sais pas d’elle.

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