De petits pas.

La ville souffle par tous ses sabords
une poudre rouge qui devient noire
aux abords des quais. Des trains arrivent, 
d' autres partent, des gens sortent de la gare.
Sous l' effort de l' hiver, la rue a blanchi.
La police est dehors, qui contrôle les gens, 
ceux qui ne portent pas de masque, 
ceux qui ont l' air louche, pas d' ici, 
coupables, étranges, pas comme les autres. 
Je me faufile, je me sens un peu de tout ça. 
La neige se fait étendue puis pont
puis boulevard et enfin maison
foyer intérieur. Les nuages me suivent
dans le couloir, jusque dans le salon,
où ils s' épuisent peu à peu. La télé
s' est allumée toute seule, le canapé
également. 
Des petits pas résonnent sur mon toit.
Le silence blanc de la ville enveloppe
ses banlieues, une voiture passe en 
pétaradant, enfreignant les règles 
du deuil national. Demain est un Vendredi, 
plus qu' un jour et la semaine de travail 
sera finie.



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