L' ode au temps.
Vous et moi, nous dansions, nous chantions,
nous avions peur, nous pleurnichions, hurlions,
nous nous débattions, courions de tous côtés,
en psalmodiant des insanités et d' approximatives prières - et nous avons oublié quelque chose de vraiment important.
Et c'est que le temps n'existe pas.
Nulle part, à aucune époque, ni ici, ni là-bas,
jamais on ne l'a vu, jamais on ne lui a serré la main,
jamais on ne lui a mis un poing dans la gueule,
personne ne l'a caressé, ni embrassé.
Un simple baiser vaut mille caravelles,
à la découverte des mondes nouveaux.
Et c'est ton visage qui me le dit, aussi
proche du mien que peut l'être une âme
d'une autre, dans une étreinte unique.
Le temps n'est ni un ami ni un ennemi,
je joue avec lui mais je joue aussi avec le feu.
Je suis juste le prince noir dans sa tour désolée.
Le temps c'est toi, mon aimée,
c'est lui qui m'empêche de dormir,
qui fait que je peux te contempler dans
ton sommeil, te voir te baigner,
exalter mes yeux de ta beauté.
Le temps c'est ce qui me fait travailler,
et avancer sur le chemin de tes yeux,
beau chemin, pavé de cette poussière qui
rend beaux mes pieds.
Alors ? Donne-moi en plus. J'en veux plus,
de cette chose qui n' existe pas.
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