Combattre ailleurs.

J' entre sous un vitrail tout frais,
dans l'église de la forêt.
J'ai trouvé, ici, le seul endroit
où l'on puisse prier convenablement.
Mon silence est roi, dans le chant
des oiseaux tout autour,
à travers le marbre vert des voûtes,
le vent circule comme de l'eau.
Paumes ouvertes sur le Christ du Temps,
celui-là même qui ne sait plus où se rendre 
sur Terre pour survivre, oh, le Temple a été 
remplacé par une sombre tour 
sans fondations, qui penche, penche 
sa tête sur des humains désossés,
et les frappe, les frappe encore de ses
fenêtres  aveugles !
Donne-moi le feu, il est encore possible
de construire. Mais pas ici, pas dans cette forêt, 
pas dans cette maison, ici les anges 
n' aiment pas la violence. 
Ailleurs. Combattre ailleurs.

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