Les palais.

Ces palais mensongers où
le mensonge amène les
plateaux amers pour des
convives affamés de roses
et de couteaux noirs, les
chevaux donnent de l' élan
aux ruades des domestiques.
Ici, le silence est devenu
cette règle sur les doigts
des écoliers et ces coups
de poing aux ménagères,
et ces armes blanchies dans
la poche des ouvriers
quand ils sortent de leur
mobilier au vernis jaune.
Les larmes des rues en pente
assaillent les palais, et les dents
des enterrés vivants crissent
dans la mousse de l' ignominie,
tandis que des vendeurs à
la sauvette vont et viennent
sur les pontons au-dessus
de la Seine, en hurlant que
les clochers des villes vont
dormir pour toujours dans
leur fonte et leurs dentelles.
Laisse-moi regarder,
laisse-moi regarder encore
par dessus les épaules de la
misère endeuillée et du
ciseau à boire, que je vois briller
le coeur d' or las de la honte
et du mensonge des palais.
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