Mon chien, l' érable et les étoiles.

Je suis là, debout dans le jardin, écrasé par une tonne d' étoiles, et l' on ne me parle que d' argent, de productivité et de devoir envers la patrie.
Le fier érable aux feuilles rouges bruit comme une voile dans le vent du soir. Doucement, il me murmure que je n' ai rien à voir avec cette mêlée à base de rance économie et d' un soi-disant intérêt général.
Mon chien arrive alors de la maison. Il s' asseoit à côté de moi, tout de noir vêtu. Il est calme et attentif, ses yeux sont alertes et sa respiration tranquille. Les parfums de la nuit s' offrent, son museau, mobile, en fait des girouettes.
Je regarde ainsi tout autour de moi, et je comprends sans peine toute la distance qui me sépare d' avec cette bataille ridicule et désastreuse qui fait rage dans la rue, écrite et interprétée comme une mauvaise pièce de théâtre.
Non, décidément, cette empoignade n' est pas la mienne, cette appartenance n' est pas de mon ressort, cet avenir que l' on dessine pour moi ne me concerne pas.

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