Matin.

J' ai pris un café. Le matin se débarrassait lentement de ses peignes à coups de langue, et sur la table la pluie encombrait les fenêtres tombées en centaines d' éclats de dentelles.
J' avais bien dormi. Mes voyages avaient franchi l' arche de l' aube aussi facilement que ta chevelure s'était jadis présentée devant le vent, en riant, en devenant plus légère que la pensée, que la peur.
J' ai mangé, me suis habillé et suis sorti. Dans les rues, des millions de personnes mangeaient et parlaient, couraient et ruaient. Les rues étaient pleines de sommeil répandu jusqu' à la fin des temps.
Je savais où j' allais. J' allais vers toi, ma tendre, en un mystique et doux élan. Le miracle du matin était accompli.

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